Comment gérer votre patrimoine en temps de crise ?

Je reviens d’une conférence sur le thème de la gestion du patrimoine en temps de crise.
C’est vrai que la période que nous traversons, nous incite à nous poser de nombreuses questions.
L’approche que nous pouvons avoir de cette crise peut-être très différente selon que nos investissements sont antérieurs au début de la crise ou au contraire postérieurs.

La conférence fut animée par Jean-François FILIATRE du magazine « Mieux Vivre Votre Argent » et par différents intervenants du groupe d’assurance Allianz.

Avant de commencer à aborder le sujet, je fais une parenthèse pour vous encourager à assister à ce type de conférences, c’est très enrichissant.

Notre éducation financière doit passer par cette démarche d’aller chercher l’information pour pouvoir avoir l’esprit critique sur nos choix et sur ce que l’on nous propose.

La crise depuis 2007  à aujourd’hui :

Pour commencer une petite vidéo (14 minutes) sur la crise des subprimes qui est à l’origine de tous nos maux.

Une autre vidéo pour expliquer cette crise: (30 minutes).

Il ne s’agit là que de la crise des Subprimes, elle n’est qu’un révélateur de toutes les faiblesses de l’économie des pays développés et de la crise des dettes souveraines des pays Européens.

Alors, comment gérer aujourd’hui son patrimoine pour continuer à le faire fructifier demain ?

Avant toute chose, il faut relativiser avec un chiffre :

L’économie mondiale se porte bien avec une croissance prévue de 3.5 %, c’est moins que ce que nous avons connu mais elle est positive. Il faut en déduire que les investissements que l’on doit faire doivent se porter hors de l’Europe, hors des pays développés.

Il est évoqué lors de cette conférence, qu’il faut porter son attention sur l’Inde, la Chine l’Amérique du sud, l’Afrique.

Bien sur, il faut aimer le risque, avoir le cœur bien accroché car la volatilité est énorme, mais surtout, il faut choisir les bons fonds, les bonnes sociétés qui sont capables de s’implanter dans ces pays.

Déontologie :

J’ai fait ce choix, il y a deux ans, je concentre mais investissements en gardant à l’esprit mon objectif long terme. Pour moi la croissance économique, mais aussi financière passera inévitablement par ces pays, les BRIC et l’Afrique par leur démographie seront demain incontournables, l’Europe elle souffrira d’un manque de dynamisme. C’est pourquoi, dans le choix de mes actions dans le cadre de mon PEA Binck et de mes fonds dans le cadre de mon Assurance-vie Fortunéo je privilégie ces espaces géographiques, ces économies.

A titre d’exemple :

Je possède dans mon assurance-vie des fonds tels que :

  • Magellan C
  • Ofi Multiselect Brica A
  • Hsbc Gif Indian Equity A Cap

J’ai eu le sentiment que les intervenants confortaient par leurs discours cette décision. Seulement il ne conseille pas de prendre autant de risques que moi. (25 % des placements selon votre profil est un bon chiffre).

Ils ne conseillent pas non plus d’investir dans des fonds mais de chercher des entreprises Françaises ou Européennes qui font une part importante de leur chiffre d’affaires dans ces pays émergents.

C’est un rapide résumé de cette conférence, mais des sujets tel que l’immobilier, l’assurance-vie et son fond en euro ou encore la bourse ont été abordés sous différents aspects.

  • L’immobilier devrait baisser, mais ne pas s’effondrer.
  • La bourse devrait stagner pendant 2 à 3 ans encore.
  • Le rendement du fond en Euro devrait baisser, mais l’assurance-vie reste attractive pour sa fiscalité et pour dynamiser ses placements via les différents fonds.

etc… .

Un petit etc …, en fin d’article, car mon intention est d’aller plus loin dans l’analyse. Je le ferais donc en plusieurs articles d’une densité raisonnable, pour que cela soit digeste.

J’insiste sur le fait qu’il est extrêmement important d’assister à des conférences ou encore à des réunions d’actionnaires pour s’informer et surtout pour anticiper l’économie de demain.

Les investisseurs gagnants seront ceux capables d’anticiper l’avenir tout en étant suffisamment informé, pour limiter la prise de risque.

J’imagine que vous avez des choses à dire, ne vous privez pas, les commentaires sont là pour ça.

Pour aller plus loin dans l’analyse, ayez une bonne connaissance de l’économie mondiale :

Je vous propose deux livres :

L’économie mondiale 2019

La crise des dettes souveraines

Les déséquilibres financiers internationaux

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11 réflexions au sujet de “Comment gérer votre patrimoine en temps de crise ?”

  1. Salut Arnaud,

    Je ne connaissais pas ces vidéos et vais les regarder ce weekend.

    Dans le même sujet, est-ce que tu connais le film et / ou livre « Too big to fail »? Qui d’autre connait? J’aime tellement le film et le livre que je suis en train de les résumer et devrais pouvoir poster ça cette semaine sur Bourse Ensemble.

    Ben

    Répondre
  2. Bonsoir,

    En faisant preuve de bon sens, l’Europe, les USA et le Japon sont en berne. Malgré tout, il y a des opportunités mais il faut choisir les bonnes valeurs sur le secteur de la santé par exemple.
    Personnellement, les pays émergents représentent la meilleure poche de croissance car une classe moyenne se développe et veut le confort occidental.
    Ton idée d’investir dans cette zone géographique via des fonds est pour l’instant la seule alternative du fait que leurs places financières sont inaccessibles pour le particulier.

    Cordialement.

    Répondre
  3. @ Sovanna

    Effectivement, l’un des seuls moyens d’investir dans les émergents est bien via des fonds, que ce soit dans un compte titre ou dans une assurance-vie.
    En ce qui concerne l’Europe ou les USA voire le Japon, il y a des valeurs à acheter sur le très long terme (Ces sociétés doivent avoir une partie de plus en plus importante de leurs chiffres d’affaires vers ces pays émergents ou la croissance est toujours dynamique).

    Répondre
  4. Pourquoi ne pas viser les groupes internationaux implantés dans les pays en voie de développement?
    Ainsi on récupère une partie du rendement, tout en s’épargnant une partie de la volatilité.

    Répondre
    • @ Gunday

      Effectivement, c’est ce qu’il me semble judicieux de faire.
      C’est vrai que dans mon article je parle des sociétés Européennes ou Françaises qui ont une dimension internationale. Tu peux bien sûr viser des sociétés américaines ou autre qui sont bien implantées dans ces régions du monde.

      Répondre
  5. Bonjour Arnaud,

    Il est fort celui qui dit que la bourse devrait stagner encore pendant 2 ou 3 ans 😉
    Personnellement, je n’ai aucune visibilité du jour pour le lendemain, alors si cette personne pouvait répondre à la question sur mon dernier article,ça serait super !

    Alexandre

    Répondre
    • @ Alex

      Je suis évidemment d’accord avec toi. Comment avoir une vision sur cette période ?
      Pourtant, je pense un peu comme lui. La volatilité risque d’être importante, sans tendance particulière pendant les 2 prochaines années.
      Si des réformes sont mises en place et que l’on retrouve une dynamique, l’avenir sera plus propice à un rebond boursier, mais à mon avis, c’est maintenant qu’il faut construire les fondations de ses investissements.

      Ma stratégie se prête assez bien à cette conjoncture.
      Si je me trompe, je perdrais de l’argent d’on j’estime ne pas avoir l’utilité, et sur le long terme (> à 15 ou 20 ans), je serais quand même gagnant. Sinon, à quoi bon se lancer dans l’investissement !!!

      Répondre
    • @ Clara

      L’idée est de trouver par exemple dans les sociétés du SBF 120 des valeurs dont le chiffre d’affaires se fait hors Europe à hauteur de 40 % environ.
      Par exemple, Vinci rentre dans cette logique même si elle est fortement implantée en France, mais 36 % de son chiffre se fait à l’international. Je trouve son cours aujourd’hui intéressant et le dividende également. (L’idée est de la garder à vie dans son portefeuille, quitte à revendre en période de hausse et à acheter en période de baisse).

      Répondre
  6. Merci Arnaud pour ces vidéos très pédagogiques.
    A l’heure du « Made In France », il serait très judicieux pour l’économie française d’investir dans des sociétés françaises (qui exportent ou non). Notre patrimoine dépend directement de la santé de notre pays (ou zone géographique).
    Il faut être fier de notre CAC 40. Chez Easy Trader, nous investissons indirectement sur lui grâce aux trackers LYXOR

    Répondre

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