Quelles sont les meilleurs conseils financiers à donner pour investir entre 20 et 30 ans ? Ces conseils, j’aurais aimé les avoir à mes 20 ans, le jour où j’ai commencé à travailler.
Cet article fait suite à un mail que j’ai reçu de la part de Julien, 21 ans, lecteur du blog.
Julien recherchait des informations pour placer son argent, son épargne, ailleurs que sur le Livret A.
Son premier projet est d’acheter d’ici quelques années un appartement, mais en attendant, il souhaite se constituer un capital financier, et peut-être même en placer une partie en bourse.
Cet article, je vais l’articuler en fonction de ses préoccupations, à savoir, épargner pour acheter un bien immobilier, savoir comment investir en bourse (unité de compte ou en direct) et enfin aborder la thématique de l’investissement immobilier locatif.
Conseil N°1 : Dépenser moins que ce que l’on gagne
Quand on est jeune, on part logiquement avec un patrimoine très faible, voire aucun. On a des rêves des désirs, des projets, mais pas d’argent.
En finance personnelle, il existe une règle pour qui veut se constituer un patrimoine et gagner en indépendance financière. Cette règle, elle est simple, il faut dépenser moins que ce que l’on gagne. C’est à dire économiser 10, 15 ou 20 % de son salaire, de ses revenus. C’est ce que l’on appelle, se payer en premier.
Pourquoi faire ?
Tout d’abord, pour se créer une épargne de précaution, et pour ensuite, investir et ne pas placer ses économies sur des livrets qui ne servent pas l’économie réelle et encore moins vos intérêts.
Des exemples éloquents :
A 20 ans, économiser 100 € /mois avec un rendement annuel de 7 %, c’est avoir pour sa retraite (40 ans plus tard) un capital de 248 552 €. Avec 200 € / mois, ce sera un capital de 497 103 €.
Avec un rendement de 10 % (c’est complètement possible), votre capital sera dans le premier cas (100 € / mois) de 559 461 € et dans le second (200 € /mois), il sera de 1 118 921 €. Et cette dernière somme, bien gérée et bien placée, pourra vous rapporter au minimum 5 % d’intérêts (par exemple les dividendes d’actions bien choisies), soit des revenus supplémentaires de plus de 55 000 € / an.
Amusez-vous à faire des simulations avec un calculateur d’épargne, c’est très pédagogique.
Conseil N°2 : acquérir un bien immobilier, une priorité ?
L’objectif est clair, et pour nombre d’entre vous, c’est la priorité.
C’est par là que j’ai commencé, à 25 ans, aujourd’hui, j’en ai 38 et la fin du crédit est proche. Ce sera le début de nouvelles aventures…
Évidemment, pour un tel projet, l’épargne doit être sans risque et consacrée exclusivement à ce projet. Un PEL fera parfaitement l’affaire.
N’oublions pas qu’en parallèle, il est important, voire essentiel de se constituer un patrimoine financier, l’immobilier n’est pas la seule voie possible.
Conseil N°3: ouvrir une assurance-vie (en ligne)
Les interrogations de Julien tournaient surtout autour de la thématique « assurance-vie« , pour avoir un retour simple et fiable et pour comprendre ce produit je lui est communiqué ce lien « l’essentiel de l’assurance-vie« .
L’assurance-vie, mon retour d’expérience sur le sujet :
Je possède aujourd’hui, trois assurances-vie, l’une pour une épargne retraite, l’autre pour financer les études de mes enfants et enfin une dernière pour prendre date. Trois assurances-vie, trois objectifs différents et trois sociétés d’assurances différentes, Fortunéo (avec Suravenir), la Macif et Boursorama (avec Générali).
l’assurance-vie est un outil polyvalent, il permet aussi bien de sécuriser son épargne sur des fonds en euros que d’investir en immobilier via les SCPI et en bourse grâce aux unités de compte, un outil idéal.
Il y a pourtant un bémol, si le fonds en euros de l’assurance-vie est parfait (pour les meilleurs contrats). On ne peut pas en dire autant pour la gestion des SCPI (immobilier) et des UC (unités de compte). Ces derniers sont chargés en frais, ils amputent sérieusement la rentabilité de l’épargne. Je le sais, j’en possédais.
Pour les SCPI, les personnes qui veulent en détenir, doivent les acheter à crédit pour bénéficier de l’effet de levier, ce qui n’est pas possible dans le cadre d’une assurance-vie. Pour les unités de compte, pourquoi ne pas sélectionner de belles valeurs et investir en direct via un compte-titre ou un PEA, les performances seront souvent meilleures.
Cette solution, je là développe dans mon quatrième conseil…
Alors oui, il faut une ou plusieurs assurances-vie pour gérer son patrimoine, mais il ne faut pas tout miser dessus. D’où l’importance de se former un minimum pour investir de manière autonome et indépendante en bourse.
Conseil N°4: ouvrir un PEA et un compte-titre (là encore en ligne)
Si vous voulez doper votre épargne sur le long terme, la bourse est certainement la bonne idée, pour ne pas dire la meilleure. Plutôt que de passer par des professionnels qui prennent énormément de frais sur les OPVCM et UC (même quand l’on perd de l’argent), pourquoi ne pas investir en direct à moindre frais.
Le CT (compte-titre) et le Plan d’Épargne en Action (PEA) permettent cela.
L’idée est de se constituer un portefeuille cohérent avec des valeurs Européennes, Américaines et Japonaises… Je ne parle pas de placements exotiques, mais de se constituer un portefeuille avec de belles valeurs de croissance distribuant de préférence un dividende lui aussi croissant, ou encore une société capable de réinvestir intelligemment ses bénéfices, ce qui fera croître le cours de l’action et donc votre patrimoine. Avec cela, pas besoin de regarder les cours de bourse au jour le jour.
Les frais des courtiers varient énormément, ceux en lignes sont les plus compétitifs.
Choisissez le bien, car les moins chers en apparence ne sont pas toujours les meilleurs. L’erreur à ne pas faire est de (par exemple) ne regarder uniquement les frais de courtage pour les actions françaises. Il faut également regarder le tarif des autres places boursières. Si l’on commence à investir naturellement sur les actions françaises quand on construit son portefeuille, avec le temps on aura tendance à vouloir se diversifier ailleurs en Europe (LSE (Londres)) et surtout aux États-Unis (Marché directeur).
Même chose que pour l’assurance-vie, je vous mets un lien pour trouver le courtier qui correspondra le mieux à vos envies d’investissements. Personnellement, pour de nombreuses raisons (tarifaires, services, transparence, fiabilité…), je vous recommande mon courtier en ligne : un courtier efficace aux tarifs transparents.
Conseil N°5 : investir le plus régulièrement possible
Ce conseil est d’une extrême importance, et est d’autant plus adapté si vous êtes jeune. L’investissement, régulier et progressif, en bourse, permet d’acheter quand le marché monte mais aussi et surtout quand il baisse. Quand il monte vous achetez certes un peu plus cher mais quand il baisse vous achetez plus de part d’une belle société que vous avez sélectionné.
Dans le temps, vous lissez le risque et vous faites augmenter votre patrimoine sur le long terme de manière passive et pragmatique.
Bien malin celui qui peut anticiper et prévoir la hausse ou la baisse du marché alors d’acheter progressivement est une très bonne méthode (pour l’investisseur prudent et de long terme).
Conseil N° 6 : ne pas traîner pour faire de l’investissement locatif
Jeune et actif, parfois étudiant, entre 20 et 30 ans c’est un âge parfait pour se lancer des défis et se constituer le commencement d’un patrimoine immobilier. Si ce n’est pas pour investir dans sa résidence principale, pourquoi ne pas commencer par l’investissement dans les parkings ou les garages pour se faire la main. Le lien précédent vous dirige vers un E-book qui traite du sujet de A à Z. C’est le livre qui m’a donné les bases et confiance en moi pour me lancer.
Investir dans un studio peut-être également un excellent choix, à vous de voir. J’ai eu le courage de me lancer qu’à l’âge de 37 ans dans l’achat de garages, mais si j’avais eu le cran et les connaissances, croyez-moi, j »aurais commencé bien plus tôt pour chercher de bonnes affaires dans l’immobilier. Heureusement pour moi, il est loin d’être trop tard, mais si j’avais eu l’audace, mon patrimoine serait bien différent aujourd’hui.
L’immobilier, si le projet est bien ficelé et à crédit, est un vecteur particulièrement intéressant, s’il s’autofinance.
C’est du velours pour se constituer un patrimoine conséquent et relativement rapidement en ayant un locataire qui paye pour vous charges et mensualités.
Cela nécessitera une petite formation à travers la lecture de quelques ouvrages et quelques rendez-vous à l’ADIL pour avoir des informations impartiales et pour comprendre la logique d’un tel l’investissement, mais le jeu en vaut la peine.
Avec ces 6 conseils, vous avez les clés pour envisager un avenir plus riche. Vous développerez d’autres sources de revenus et cela vous permettra de vous sentir plus libre et voir même pour les plus motivés, de finir indépendant financièrement avant 40 ans. Certes, c’est un doux rêve, mais pourquoi ne pas tenter sa chance. Le seul risque, c’est de faire croître son patrimoine et de se sentir plus riche, alors à vous de jouer.
Salut Arnaud,
Excellent article, comme d’habitude.
Pour apporter ma pierre (sic) à tes conseils, même si cela rejoins ton point N°1, je dirais que lorsque l’on jeune, c’est que la tentation de l’achat impulsif ou plaisir ; comme l’erreur d’acheter une voiture neuve, trop puissante et trop grande (+assurance très chère).
Préférez une voiture d’occasion quand indispensable ou les transports en commun.
Je sais que l’on veut se faire plaisir quand on reçoit son premier salaire. On se croit riche, on dépense, on n’investit pas et à trente ans, on a perdu 10 ans alors qu’il faut mettre à profit cette décennie qui détermine notre aisance financière pour le reste de notre vie.
Généralement, on se réveille trop tard, on se disant que j’aurai aimé avoir ces conseils à 20 ans. Alors, si vous avez cet âge, ne prenez pas à la légère les conseils de cet article et des commentaires qui vont suivre car ils sont riches d’expérience et ne pas ressentir à 40 ans, le « si j’avais appliqué leurs conseils ».
Bonne lecture,
A bientôt,
Fabrice
Merci beaucoup pour tous ces conseils. J’avoue que moi aussi j’aurais aimé les connaitre à 20 ans mais il vaut mieux tard que jamais.
Passer à l’action est plus important que la connaissance.
En tout cas, j’essaye d’appliquer ces conseils dans ma vie depuis peu.
Bon passage à l’action à tous ! 🙄
Alors où en es tu aujourd’hui ?
@ Marielle
Aujourd’hui, je suis toujours ces principes, sauf que l’assurance-vie est utilisée pour mes projets à moyen terme (beaux voyages). Concernant l’immobilier locatif, je me sépare d’un garage et peut-être des 2 autres pour me consacrer uniquement à la bourse.
J’ai maintenant 2 CT, 1 PEA et mes enfants ont chacun 1 CT.
J’économise tous les mois et j’investis.
Suivre ces conseils, le plus tôt possible, c’est probablement s’offrir une vie plus sereine.
Au plaisir,
Arnaud
🙂 très enrichissant.
Bonjour Arnaud excellent article!
Démarrer notre vie sur de solides bases financières, c’est la clé du succès. Tous les conseils prodigués dans ton article sont excellents.
Merci!
Martin
Je ne comprends pas ta lubie des produits en ligne? Peux tu m’expliquer?
…je pense qu’Arnaud a surtout la phobie des frais! Comme je le comprend…
Pour ma part, je pense que le meilleur conseil financier que l’on puisse donner à un jeune qui commence à travailler, c’est de tout faire pour ameliorer son « employabilité »:ne pas hesiter à essayer de developper ses compétences professionelles au maximum, pourquoi pas en acquérir de nouvelles, via par exemple des cours du soirs, ou pour ceux qui en ont la possibilité via des formations internes…
Penser à préparer un futur achat immobilier peut bien sûr être une excellente chose, mais il ne faut pas oublier qu’il est bien plus facile de trouver un nouveau bassin d’emploi, ou de saisir une possibilité d’evolution de carrière, tant que l’on est mobile et célibataire…
@ Mike
Pourquoi souscrire des produits en ligne de qualité (pas n’importe lesquels)?
Tout simplement pour réduire au maximum les frais 🙄 (bien souvent, ils sont divisés au minimum par 4 et cela peut aller bien au-delà), c’est l’idéal pour être indépendant dans mes choix et dans mes prises de décision.
Les frais amputent singulièrement la performance des assurances-vie des PEA ou des comptes-titres.
Aujourd’hui, pour ma banque, je ne paye plus aucun frais et ma carte bleue est gratuite et de meilleure qualité que celle de mon ancien banquier (carte visa premier au lieu d’une simple cb).
Pour mon courtier en ligne, j’ai des tarifs simples et transparents, pas de frais d’inactivité ni de frais de garde…
Les avantages, pour une personne comme moi (en recherche d’indépendance et avec un minimum de culture financière) sont multiples, sur l’année, j’économise des centaines d’euros. Cette économie, je l’investis ensuite en bourse.
Dans ma démarche pour gagner un peu plus en indépendance financière, je cherche systématiquement à mettre en place des cercles vertueux, c’est ici le cas, économiser pour mieux investir. Quand c’est possible, je parraine les personnes intéressées, c’est gagnant / gagnant, et c’est un autre type de cercle vertueux.
@ Yoshi
Tu as raison de souligner l’importance d’avoir une bonne formation et d’avoir une meilleure employabilité. C’est une clé essentielle pour augmenter ses revenus.
Plus on est jeune, plus c’est possible en faisant un minimum de sacrifice, marié ou en couple avec des enfants tout devient plus difficile (mais pas impossible).
Comme quoi, dans la vie, mieux vaut commencer tôt, mais il n’est jamais trop tard non plus.
Au plaisir
Je te rejoins sur pas mal de points
j’ai moi même établis 7 règles d’or pour bien épargner :
le 1er est : PAYEZ VOUS EN PREMIER