« L’investisseur intelligent », la bible

Êtes-vous un investisseur intelligent ?

Si vous vous intéressez à la littérature financière, vous avez probablement déjà lu ou entendu parler de ce livre « L’Investisseur intelligent : Un livre de conseils pratiques« 
»
de Benjamin Graham.

Le jour où j’ai décidé de me remettre à investir en bourse, je me suis promis de me former, de faire le moins d’erreurs possibles et de conserver une logique d’investissement quelque-soit la situation économique du moment.

J’ai pensé, à juste titre, je dois l’avouer, que ce livre allait m’apporter des réponses, une méthode, pour investir en bourse.

Un grand Classique pas si simple à comprendre

Ce livre est un grand classique, il est connu que Warren Buffet applique les principes de Benjamin Graham avec un grand succès. Beaucoup ont fait fortune en suivant les conseils évoqués dans cet ouvrage.

Les critiques sur ce livre sont élogieuses :

« Le meilleur livre qui ait jamais été écrit pour l’actionnaire, c’est « l’Investisseur Intelligent » nous dit John Train, et il n’exagère pas. Les critiques sur le livre n’ont jamais été aussi élogieuses qu’aujourd’hui. »

« Un classique que tous les investisseurs devraient lire…, le livre explique l’analyse financière fondamentale à l’aide d’exemples concrets. »

Les Affaires

Etc.

Autant vous le dire tout de suite, vous n’allez pas comprendre l’ensemble des choses qui y sont dîtes. Il est pointu, il parle du marché Américain (historique) et il est exigeant en connaissances et en culture financière. Moi-même, je dois bien vous le dire, je ne pense pas avoir compris plus de 60 à 70 % de ce qui est expliqué dans ce livre.

Et pourtant…, ce qui est compréhensible est tellement simple et applicable par tous.

Des idées d’une simplicité :

Ce que je retiens de ma lecture, ce sont les explications qui y sont données et la différence que l’on doit faire entre un investisseur défensif et un investisseur entreprenant.

Benjamin Graham nous dit et avec une certaine réflexion, je pense qu’il a tout à fait raison, que l’on ne peut être les deux.

  • L’investisseur défensif investira sur du long terme dans des actions qui distribuent un dividende depuis plusieurs dizaines d’années et de préférence un dividende croissant.
  • L’investisseur entreprenant, lui, c’est beaucoup plus technique et chronophage, investira dans des sociétés qui ont de la valeur. (Le livre explique très bien cette partie).

Vous l’avez compris, je me considère comme un investisseur défensif, je n’ai ni le temps, ni les connaissances pour investir en tant qu’investisseur entreprenant.

Mes résultats seront peut-être moins performants, mais avec cette méthode, je sais dans quoi j’investis et ou je vais.

La première qualité que vous devez avoir si vous souhaitez investir en bourse, c’est celle de vous connaître, de savoir dans quelle catégorie vous situer. Investir dans la valeur, être un investisseur entreprenant vous prendra beaucoup de temps, ce sera un deuxième travail, le résultat peut-être exceptionnel, mais il vous faudra avoir des nerfs d’acier et être patient.

L’investisseur défensif sélectionnera ses valeurs avec beaucoup moins de critères, de connaissances, mais ses performances seront moindres.

Dans tous les cas, l’investisseur devra acheter une action quand il considèrera le cours suffisamment attrayant.

Comment s’articule ce livre ?

Préface de Warren Buffet

Introduction : Quel est le but de ce livre

Chapitre 1 : Investissement ou spéculation : A quoi peut-on s’attendre ?

Chapitre 2 : L’investisseur et l’inflation

Chapitre 3 : Un siècle d’histoire des bourses

Chapitre 4 : Politique de gestion de portefeuille : l’investisseur défensif

Chapitre 5 : L’investisseur défensif et les actions simples

Chapitre 6 : Politique de gestion de portefeuille pour l’investisseur entreprenant : la mauvaise approche

Chapitre 7 : Politique de gestion de portefeuille pour l’investisseur entreprenant : la bonne approche

Chapitre 8 : L’investisseur et les fluctuations des marchés

Chapitre 9 : Investi dans un fonds d’investissement

Chapitre 10 : L’investisseur et ses conseillers

Chapitre 11 : Analyse des titres pour le profane : l’approche générale

Chapitre 12 : Ce qu’il faut prendre en compte en ce qui concerne les bénéfices par action

Chapitre 13 : Comparaison entre quatre sociétés cotées

Chapitre 14 : Sélection de titres chez l’investisseur défensif

Chapitre 15 : Sélection d’actions pour l’investisseur entreprenant

Chapitre 16 : Les titres convertibles et les warrants

Chapitre 17 : Quatre études de cas extrêmement instructives

Chapitre 18 : Huit cas de comparaisons d’entreprises

Chapitre 19 : Actionnaires et management :

Politique de distribution des dividendes

Chapitre 20 : Concept essentiel pour la décision d’investissement : la marge de sécurité

Appendices

1 : Le super investisseur de Graham-and-Doddsville

2 : La nouvelle spéculation boursière

3 : Une étude de cas : Aetena Maintenance Co.

4 : L’investissement dans des sociétés technologiques

Nul besoin de vous rappeler qu’il est indispensable de lire ce livre et d’en appliquer ces conseils.

De nombreuses personnes ont réussi grâce à cette méthode. Je pense qu’à l’heure où les robots font des opérations boursières à la vitesse de l’éclair, il est bon pour un particulier comme pour un professionnel, de revenir à la simplicité qui est ici proposée.

Si vous êtes un Investisseur expérimenté ne passez pas à côté de cette lecture.

Cet article vous a plu, partagez-le...
Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
Linkedin
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email
Share on print
Print

14 réflexions au sujet de “« L’investisseur intelligent », la bible”

  1. A mon sens, le plus dur n’est pas de lire le livre, mais de passer à la pratique.
    Faire le premier pas en achetant une action est essentiel!

    Répondre
    • @ david

      Effectivement, dans bien des domaines, ce qui est important, c’est de passer à l’action.
      Ce livre permet d’envisager et de comprendre simplement comment la bourse peut-être un levier intéressant pour investir et développer son patrimoine.

      Répondre
  2. Bonjour

    Je suis assez d’accord, le plus dur est de se lancer et d’être confiant dans sa stratégie. Et puis c’est avec les erreurs qu’on apprend.

    Ludovic

    Répondre
  3. Bonjour Arnaud!

    excellent résumé de ce fabuleux livre!

    Personnellement, ce fut le premier livre sur l’investissement que j’ai lu il y plus de 12 ans maintenant.

    Pour ma part, je pense que le chapitre sur la «Marge de sécurité» est le plus essentiel du livre.

    Par contre, je trouve l’approche générale enseignée dans le livre un peu trop défensive à mon goût.

    D’ailleurs c’est peut être pour cette raison que Warren Buffett a souvent dit qu’il était un mélange de Benjamin Graham et de Philip Fisher, le second étant beaucoup plus focaliser sur les entreprises de croissance.

    C’est peut-être de ce genre de mixte qu’est née la stratégie «croissance à prix raisonnable».

    Martin

    Répondre
  4. Salut Arnaud,

    Ce livre à l’air vraiment très intéressant et à te lire on voit qu’il t’a plu et t’a apporté pas mal de choses, ce qui me motive encore plus à y jetter un oeil 😉

    Je vais le rajouter à ma déjà longue liste de lecture !

    Ca serait peut-être trop long en réponse à ce commentaire et un article sera sans doute plus adapté, mais as-tu un exemple concret de mise en application de ce livre ?
    Que ce soit pour faire un bon investissement ou bien éviter une grosse bêtise.

    Merci pour ce partage,
    Marc.

    Répondre
    • @ Marc

      Il y a plusieurs enseignements à tirer de cette lecture.

      Je retiens de ce livre qu’il ne faut pas se croire meilleur que le marché, être humble et savoir garder son sang froid. Il faut avoir une stratégie et tenté de s’y tenir, ne pas réagir avec ces peurs et ne pas vouloir être avide.

      Répondre
  5. Ah! La, tu me fais plaisir! LA bible de l’investisseur,peut-etre le seul livre vraiment utile!même si pas forcément facilement facilement aprehendable pour tout le monde! (Lynch est peut-etre plus « sympa » à lire)
    L’avantage de la methode de ben graham, c’est qu’elle ne se préoccupe absolument pas de courbes tendances ou autre, et est donc applicable pour n’importe quel investissement,côté ou non…

    Répondre
    • @ Yoshi

      « L’investisseur intelligent » est un livre plébiscité par les investisseurs de long terme (comme toi), qui ne prennent pas la bourse pour un jeu.
      C’est un livre qui offre une vision claire et finalement assez simple sur la manière dont il faut appréhender la bourse.

      C’est vrai qu’il y a certains chapitres difficiles à comprendre, mais on arrive rapidement à interpréter la philosophie de Benjamin Graham.

      Un livre à recommander en complément de Lynch qui a une vision, somme toute, différente de l’investissement en bourse.

      Répondre
  6. Si je me souviens bien, Buffett a eu des maîtres qui investissaient dans la valeur, mais il a développé la chose sur un autre plan : ne plus revendre à la « valeur », mais profiter d’un flux de cash perpétuel.

    Ce sont de bonnes méthodes, mais je préfère l’analyse technique qui permet de sélectionner sans effort les meilleures actions.

    Répondre
  7. Oui, buffet n’est plus un investisseur « value » depuis longtemps,sa methode a évolué vers le « GARP »,pas parceque c’est « mieux », mais par obligation, les fonds gérés étant devenus colossaux.
    Lui même dit de sa methode qu’elle doit 75% à Graham, 25% à Fisher, et que « Growth and Value are joined at the hip ».
    Un investisseur qui à investi dans la valeur toute sa vie, Walter Schloss,a eu un « track record » impressionnant,preuve de l’efficacité de la methode, mais il a limité les encours de son fonds, pour pouvoir continuer a saisir les opportunités qui se présentaient.

    Répondre
    • Buffett a dès le début (si je ne me trompe pas) racheté une boîte pour la transformer en véhicule d’investissement…

      Il a eu comme mentor Graham, mais au lieu de revendre à la « valeur » il a conservé tant que le cash flow est là.

      J’ai rapidement regardé les infos sur Walter Schloss…
      Quand on regarde la perf du DJ30 sur la même période (plus de 1000%) cela ne paraît pas extraordinaire. Quand ton boulot c’est de chercher la meilleure opportunité, dans un marché qui s’envole, porté à l’époque par l’inflation, et alors que le DJ n’est qu’une perf moyenne…

      Ces gérants de fonds sont obligés de jouer sur les éléments comptables. Cela ne ferait pas sérieux de dire aux investisseurs : vos millions on les met là parce que la moyenne mobile est à la hausse. Qui accorderait du crédit à quelqu’un qui choisirait ses placements ainsi ?

      Répondre
      • 15, 3% annualisé en 45 ans, contre 10% sur la meme periode pour le S&P500, sans effet de levier, avec un portefeuille d’une centaine de titres de societes valant plus mortes que vivantes, c’est sur, ca fait petit joueur…
        Sachant que les arbitrages effectués dans son fonds on fait defiler plus de 1000 titres entre ses mains, inutile de parler de chance…
        Je n’ai rien contre l’analyse technique, elle peut etre un excellent allié dans bien des cas,mais un « pur » investisseur dans la valeur n’en aura aucune utilité,lorsque buffet achete un titre non côté,il ne se préoccupe pas des graphiques, car…il n’y en a pas! Schloss achetait des titres « a la poubelle », dont les perspectives etaient noires, idem pour lui…
        Par contre, il ne faut pas se leurrer, les investisseurs particuliers esperant obtenir les memes resultats sur le long terme se mettent le doigt dans l’oeil!

        Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.