Les 4 démons que l’investisseur doit combattre !

Cet article, celui d’un « investisseur », est issu de mon expérience personnelle et de mon humeur du moment. En effet, voilà maintenant 4 ans que j’ai repris en main mes finances et que je me suis décidé à devenir un « véritable investisseur ».

Entendez par « véritable investisseur« , être une personne qui structure son patrimoine en fonction de ses convictions et de ses connaissances. Vous savez que pour cela, je passe énormément de temps à me former ou plutôt à m’autoformer. De ces années, j’en retire une grande satisfaction, mais également une réelle frustration. Si les investissements que j’ai réalisé (bourse et immobilier locatif (l’achat d’un garage)) ont jusqu’à aujourd’hui été plutôt vertueux, il me manque dans ma démarche, des investissements significatifs qui pourraient me permettre de gagner une certaine liberté financière.

Je m’interroge :   Qu’est-ce qui peut m’empêcher d’agir, de trouver les investissements qui me permettront de devenir rentier et être financièrement indépendant ?

La période peut-être, le temps surement, il y a toujours un tas d’excuses. Comment font ces personnes qui vivent de leurs rentes à 40 ou 45 ans ? Dans les magazines on nous raconte de belles histoires, mais sont-elles transposables à notre vie, à notre quotidien ?   Aujourd’hui, Je perçois des éléments de réponse, qui ne me semblent pas insurmontables. Regardons un peu en face nos démons pour continuer à investir de manière vertueuse.

Les 4 démons que l’investisseur doit combattre :

Nos démons nous empêchent bien souvent d’agir, quand est-il pour vous ?

L’action, l’action et toujours l’action :   le seul moyen d’avancer est bien de passer à l’action. De mon analyse, je m’aperçois qu’il y a peu de personnes qui sont capables d’avancer et de se lancer…. Pourtant, cela est la clé d’une future réussite, mais aussi, parfois de votre futur échec si vous ne vous préparez pas à devenir un « professionnel » de l’investissement, car c’est bien l’état d’esprit d’un professionnel qu’il faut avoir pour comprendre et accepter les risques que l’on est capable de prendre.   Pourquoi je considère le passage à l’acte comme un des démons de l’investisseur ? Tout simplement parce qu’il est plus simple de ne rien faire. On étudie un projet, on compare, on calcule, mais ce dernier n’est jamais assez bien et au final on décide toujours de ne rien faire…. C’est du vécu…

La cupidité  (Désir immodéré de l’argent et des richesses) nous paralyse.

Pourquoi passons-nous à côté de certains investissements pourtant intéressants ? C’est simple, l’homme est cupide et je n’échappe pas à la règle. C’est drôle, autant, dans mes investissements boursiers, je n’ai pas ce désir du toujours plus, j’ai une stratégie à laquelle je me tiens.

La raison : probablement parce que je me suis formé sur le sujet en lisant de nombreux livres de grande qualité, livre que vous pouvez retrouver dans la bibliothèque du blog.

Là où je pêche, c’est dans l’immobilier. J’ai ce désir de ne pas payer trop cher un bien et de toujours vouloir pousser trop loin la négociation, avec le risque de passer parfois à côté de ce qui pourrait être une bonne affaire. Ce qui m’est déjà arrivé pour un lot de garages.

Ne vaut-il pas mieux laisser parfois sa cupidité de côté, gagner moins, mais se lancer même si l’investissement n’est pas parfait à 100 %… …il me semble bien avoir déjà entendu que la perfection n’existait pas. Je pense qu’il faut oublier un peu les récits des personnes qui ont eu une opportunité magnifique à un instant T. Un investissement ++ est certes moins bien qu’un investissement ++++, mais toujours mieux que de ne jamais investir.

Le démon de la peur

La peur nous paralyse, sortir de sa zone de confort n’est pas si simple et pourtant… toutes les fois où j’ai pris l’initiative de m’engager sur un chemin inconnu, j’en ai retiré une grande satisfaction. Parfois, je me demande pour quelle raison je ne le fais pas plus souvent.

J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à me lancer en bourse en ouvrant et en alimentant mon Pea. J’ai également éprouvé une réelle satisfaction pour mon premier achat immobilier locatif, même si le montant est relativement faible.

Je pense, maintenant, sortir à nouveau de ma zone de confort en allant un peu plus loin dans mes investissements, même si je suis préparé, le doute est là ainsi que la « peur » de ne pas faire un bon investissement.

Un investisseur a peur de ne pas trouver le bon financement, d’être passé à côté d’un élément crucial concernant son projet, de ne pas pouvoir revendre son bien en faisant une plus-value ou au moins en le revendant au même prix majoré des frais de notaire (le but : ne pas perdre en capital). Cette peur paralyse trop de nos initiatives, pourtant nous devons aussi nous écouter. Le dilemme n’est pas simple à résoudre.

Le manque de formation

En y réfléchissant, le manque de formation est un réel démon pour l’investisseur. J’espère que vous partager mon avis. Je trouve cela extrêmement important, être bien formé pour comprendre ses choix et savoir dans quoi on investit. Il y a un grand nombre de personnes capables d’investir en bourse parce que leur banquier, un copain ou un ami leur a conseillé d’investir, dans une soi-disant pépite. En immobilier, c’est la même chose, la cupidité cumulée au manque de connaissances dans le domaine permet à des commerciaux de vendre des programmes qui n’ont que très peu d’intérêt pour votre patrimoine.

Nous avons chacun nos démons. Ils nous empêchent de passer à l’action. Nous font croire que l’on est incapable de devenir « rentier » et d’être un jour « indépendant financièrement ». Plus simplement, ils peuvent nous paralyser pour investir et préparer notre retraite.

C’est vrai, que plus l’on commence tard à investir, plus il sera difficile de devenir indépendant financièrement. Est-ce la seule finalité ? 

Je discutais récemment avec une personne qui s’est lancée à 52 ans dans des investissements immobiliers, 7 ans plus tard, cette personne possède 8 maisons. Son seul regret, ne pas avoir commencé vers la quarantaine.

Je dois m’estimer heureux, j’ai posé les premiers jalons de mes investissements à l’âge de 34 ans. Le trait de caractère des jeunes rentiers est simple. Ils cumulent plusieurs qualités qui leur ont permis de construire un patrimoine (financier ou immobilier). Ils ont commencé jeunes entre 20 et 25 ans et ont eu de l’audace pour développer des compétences et un réseau. On ne devient pas rentier à 40 ans en commençant à 35.

Bien souvent, leurs investissements se sont fait dans des périodes favorables ou qu’ils ont su rendre favorable. L’investisseur doit donc conjurer ses démons pour avancer et se créer un patrimoine qu’il saura solide et en cohérence avec ses objectifs.

Quels sont vos démons ? Qu’est ce qui vous empêche d’agir ? Qu’est-ce qui vous bloque dans la démarche d’investir ? Le manque de confiance en vous ? Le manque de confiance dans les professionnels ? La peur de perdre vos économies ?

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12 réflexions au sujet de “Les 4 démons que l’investisseur doit combattre !”

  1. Bonjour Arnaud,

    Un très bon résumé des principaux « démons » que peut rencontrer un investisseur.

    Si on laisse de côté l’inaction et qu’on prend les 3 autres on peut arriver à une situation catastrophique :
    Une personne qui achète des actions par cupidité et sans rien n’y connaitre et qui les vend par peur quand elles perdent 30%…

    Je pense qu’il y a deux points importants que chaque investisseur doit avoir : une stratégie et surtout se connaitre.
    Ainsi si on a peur on il vaut mieux laisser de côté les investissements qui peuvent faire du yoyo.
    Il faut également s’en tenir à sa stratégie et ne pas faire la girouette tous les 6 mois.
    On peut rajouter d’autres points qui sont aussi importants mais moins critique que les 2 que je viens d’énoncer.

    En les utilisant et en évitant les 4 démons dont tu parles je pense que l’on peut vraiment arriver à réussir.
    Qu’en penses-tu Arnaud ?

    Marc.

    Répondre
    • @ Marc

      Bien sûr…
      Les démons que je cite ici sont ceux qui nous empêchent d’agir, mais ce sont eux également qui nous permettent de bien mûrir un projet et de repas faire n’importe quoi.
      C’est un peu le contenu du message de David ci-dessous.

      Répondre
  2. Bonjour,
    Excellent article. C’est vraiment les points les plus forts quand aux doutes et hésitations qui ponctue notre cheminement.
    Je revient juste sur ces points.
    Au niveau de l’action, je dirais qu’il y a un temps pour chaque chose. Comme tu le dit, un temps pour la formation, un pour l’action, un pour la réflexion, et un pour se féliciter d’être le meilleur! 😉
    Pour l’immobilier, c’est à mon sens plus compliqué que la bourse, car la bourse, il est possible de faire de calculs en fonction de l’entreprise et de son historique. C’est plus compliqué avec un bien, car ça dépend de nombreux facteurs souvent externe.
    Au niveau de la cupidité, il faut certes ne pas viser la perfection, mais attention à ne pas viser trop bas. Mieux vaut ne pas investir qu’avoir un investissement boulet.
    Pour la peur, c’est exactement cela. Il ne faut pas être paralysé par la peur. Mais ce sentiment est utile en nous évitons de faire n’importe quoi.
    Personnellement, je remercie ce sentiment (ou le doute, si on préfère ce terme) de m’avoir fait reculer plusieurs fois, me permettant de réfléchir, et à tête reposé de stopper le projet. (j’ai vu plusieurs biens qui malgré que j’était initialement partant, j’ai ensuite refusé car quelques points ne me plaisaient pas.

    Pour le manque de formation, je ne suis pas sûr que ce soit le point le plus marquant.
    Certains se lancent avec un minimum de formation et s’en sortent très bien en se formant sur le tas!
    Mais généralement ses personnes choisissent de tout faire par elle même, et non de suivre le truc à la mode (Duflot, natixis, …)
    Pour l’age, c’est effectivement un critère important. Investir jeune permet d’avoir un horizon de placement plus important. Point non négligeable!

    Merci pour ton article!

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    • @ David

      Merci pour l’article.
      C’est un billet d’humeur. Je suis actuellement en pleine réflexion pour acquérir un lot de 22 garages. Ce n’est pas une super affaire, mais avec les taux bas, il devient intéressant de se pencher sur la question.

      D’avoir écrit cet article me permet de réfléchir un peu plus à ce qui me bloque dans cet achat et à en comprendre les raisons.

      Au plaisir

      Répondre
    • Pour la peur, une méthode sûre est un outil permettant de la réduire – même si cela ne supprime pas toute la peur.

      Par méthode sûre, je parle d’analyse technique (qui laisse peu de doute).

      Ensuite il y a l’entraînement et l’expérience qui permettent de prendre confiance dans la méthode.

      C’est compliqué de trouver une bonne méthode !
      Mais sans cela, vaincre la peur sans une stratégie d’achat c’est dangereux.

      Répondre
  3. Arnaud…
    Concernant ton eventuel futur investissement immobilier:si ce n’est pas une « super affaire », pourquoi ne pas attendre une « vraie » belle occasion? Les taux bas ne sont pas une bonne raison, je dirais meme qu’une remontee des taux serait sans doute un bon moyen de faire apparaître des opportunités,ou de se retrouver avec des biens qui n’etaient deja pas une affaire en periode de taux bas, et qui là…perdraient de leur valeur!

    Répondre
    • @ Yoshi

      Une analyse intéressante que je partage.
      C’est pour cette raison que je ne me suis pas jeté sur le projet, j’ai du mal à évaluer comme tu le dis, si c’est « une bonne occasion » ou juste une affaire à un prix peut-être un peu élevé.
      Il y a dans ce projet du pour et du contre, ce n’est pas évident de se décider.

      Je partage également ton avis sur l’immobilier (attendre de meilleures opportunités), notamment après avoir lu la dernière actualisation statistique de l’économiste Jacques Friggit sur l’immobilier de 1200 à 2014. C’est d’ailleurs cette dernière qui me fait réfléchir à mon projet.

      Répondre
  4. Excellent article Arnaud!!!

    Personnellement, je pense que la formation personnelle continue à l’investissement boursier fera en sorte, de diminuer notre dépendance aux fameux démons dont tu parles dans ton article.

    Souvent, les faits d’acquérir des connaissances et des méthodes nous permet de livrer une meilleure bataille aux démons psychologiques qui hantent le marché boursier.

    Martin

    Répondre
  5. Salut Arnaud
    Comme tu as bien su mentionné, ces quatre démons n’empêche pas seulement les investisseurs mais tout entrepreneur. Il faut noter que l’action est freiner par la procrastination et que la cupidité détruit la personne humaine.
    Il faut certes désirer de l’argent mais il faut être en mesure d’accepter ce que l’on reçois du fruit de son effort.
    c’est à chacun de savoir qu’il est capable de déplacer des montagnes pour y arriver.
    Bonne suite

    Répondre
  6. bonsoir Arnaud,

    Très bel article.

    Je mettrai avant tout la formation en avant, il faut se former beaucoup et surtout toute sa vie y compris dans le domaine économique ne serait-ce pour réactualiser l’environnement.

    L’action est évidemment un point capital mais je mettrai la peur comme un point potentiellement positif, qui évite la cupidité, horreur absolue et responsable des plus gros dégats financiers, des plus grosses pertes.

    L’accès au chemin de l’indépendance financière est plus un marathon qu’un sprint et ce n’est pas seulement grace à des placements judicieux mais grace à un bon diplome, un bon travail (ou il faut se vendre le plus cher possible), une grosse capacité d’épargne donc une vie simple, un intéret pour l’argent et tous les types de classes d’actifs.

    Je parlais précédemment d’environnement et c’est ce qui me perturbe le plus : la france est en faillite terchnique, le système des retraite aussi, et le marché de l’emploi( abus de langage) est en voie de précarisation. Il est difficile d’avoir une approche classique de l’investissement dans ce contexte, avec le risque tantot de déflation (plutot CT / MT) puis d’inflation plus ou moins forte à moyen terme, mais aussi risque de bulles sur beaucoup d’actifs dont immobillier et actions, et de meme risques de « taxes » sur l’épargne ou obligations d’état.

    Dans ce contexte, le niveau de risques est extreme, et malgré toute ma connaissance, je pense que le plus sur est de diversifier sur plusieurs classes d’actifs selon des pourcentages qui me sont propres, en conservant un haut niveau de liquidités, répartie dans plusieurs établissements.

    cordialement

    Répondre
    • @ Particulier 68

      Merci pour l’article, à moi de te remercier pour ton commentaire qui apporte de la valeur aux lecteurs.
      Je te rejoins complètement sur le niveau de formation qu’il faut avoir pour espérer un meilleur salaire.
      Comme tu le dis, une vie simple permet également de dégager de l’épargne pour investir et surtout diversifier ses placements.
      A bientôt

      Répondre
  7. Hello,

    Je suis d’accord sur le fait que c’est souvent la peur qui nous paralyse dans certaines situations. Je ne connais rien au monde de l’immobilier et j’ai longtemps hésité avant d’investir. Je viens de me lancer et je suis ravi de recevoir des rendements pour mieux préparer ma retraite.

    Répondre

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