La voiture électrique : révolution en vue pour les boursicoteurs

Actuellement, nous pouvons parler d’une véritable révolution économique dans le secteur automobile.

En tant que consommateur et/ou investisseur, il est grand temps de se poser quelques questions.

Dans cette bataille que se mènent les géants de l’automobile, il y aura des gagnants et des perdants.

Il semble que le choix de l’électrique s’impose de plus en plus dans le paysage automobile. La croissance des ventes dans ce secteur est édifiante.

Sous l’impulsion de nombreuses décisions politiques dans de grandes métropoles (Paris, Oslo, Madrid…) les véhicules électriques apparaissent comme la solution aux problèmes de pollution. Le cabinet Roland Berger déclare même que la part de marché des véhicules hybrides ou électriques devrait bondir de 1% à 30% d’ici 2030, c’est demain…

Il y aura forcément des gagnants et des perdants dans cette course au tout électrique. Si certains acteurs sont bien armés pour être présents de belles manières sur ce créneau, d’autres vont avoir plus de difficultés.

En tant que consommateur et ici, surtout investisseur, il va falloir être vigilant.

Il ne s’agit pas ici de donner des conseils d’investissements dans le secteur automobile, pétrolier et minier, mais bien de se poser quelques questions quant aux choix que les investisseurs en bourse doivent opérer au sein de leurs portefeuilles.

Si vous souhaitez des recommandations, Bryan GARNIER recommande trois valeurs françaises : Peugeot, Faurecia et Michelin.

Les constructeurs et les équipementiers :

Si certains constructeurs sont bien positionnés sur le créneau de l’électrique (Renault/Nissan, PSA, Tesla…) d’autres le sont beaucoup moins (Ford).

Dans ce secteur, l’avenir appartient à ceux qui ont consenti à faire de lourds investissements.

Si on prend l’exemple de PSA, de nombreux investissements ont été entrepris (4 milliards d’euros) mais sans savoir quel type de « motorisation » allait gagner la bataille de l’électrique, le 100% électrique ?, l’hybride ?, ou l’hybride rechargeable ?.

Prenez l’exemple de Tesla, cela fait 15 ans que cette société n’est toujours pas rentable. Je ne vous parle pas de son cours de Bourse, c’est un véritable pari sur l’avenir que les investisseurs osent prendre.

Si les constructeurs font le choix du 100 % électrique les marges seront moindres que sur le thermique. Un coût que les investisseurs devront supporter.

Les constructeurs sont bien les perdants de cette révolution. Ont-ils le choix que d’avancer et de proposer des solutions ?

Même constat pour les équipementiers, si certains ont visiblement conscience des enjeux, Valeo ou Conti, d’autres sont moins en avance et ont toujours une part trop importante de leurs investissements dans le thermique.

Parmi les perdants, nous avons aussi les pétroliers :

Les projections de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sont claires. D’ici 2035, plus de 450 millions de voitures électriques circuleront dans le monde.

Total (dont je suis actionnaire) estime alors que la consommation mondiale baisserait de 4 millions de barils par jour si on se retrouve avec 25 % du parc mondial en véhicules alternatifs. En soit, ce n’est pas une grosse inquiétude pour les pétroliers. La hausse de la consommation annuelle comblerait cette perte.

Ces derniers se concentrent toujours sur la production d’hydrocarbure et autres mais ils commencent progressivement à se placer sur ce « nouveau » secteur/business.

Souvenez-vous, en 2016, Total a racheté le fabricant de batteries Saft et veut désormais entreprendre l’installation de bornes de recharge. Cette société a pour objectif d’implanter 300 stations en Europe, réparties tous les 150 kilomètres sur les grands axes.

Shell a repris en 2017 la société NewMotion. Ce spécialiste de la recharge électrique est actuellement le leader du marché avec toutes ses stations (Station de Recharge NewMotion).

Avoir une voiture électrique, c’est « parfait », mais faut-il pouvoir se déplacer avec sur tout le territoire.

Le secteur minier profite de cet engouement pour les véhicules électriques.

Vous n’êtes pas sans avoir entendu parler de tous ces minerais ou métaux plus ou moins rares que nous avons dans nos batteries.

Nous pouvons citer le lithium, le cobalt, le nickel et le graphite…

Pour le cuivre, les voitures électriques en ont en bien plus grande quantité (x4) que les véhicules thermiques.

Les consommateurs vont apprécier la voiture électrique pour son confort d’utilisation et pour son impact moindre sur l’environnement. De toutes façons, la tendance est en marche.

En tant qu’investisseur, il va falloir surveiller de près les nombreux secteurs qui gravitent autour de cette révolution. Les constructeurs et les équipementiers sont en première ligne mais il ne faut pas oublier l’impact sur les compagnies pétrolières et dans le secteur minier.

Quelles sont pour vous les sociétés à posséder, aujourd’hui et surtout dans l’avenir, pour organiser la composition de vos portefeuilles boursiers ?

Pour ma part, j’aime beaucoup l’idée d’investir dans Total et Shell. Pour Exxon (sur le marché US) il me semble que le choix et le timing n’est pas mauvais non plus. Je ne suis pas fan d’investir dans les constructeurs, par contre, j’aime bien l’idée de posséder du Michelin (action que je n’ai plus aujourd’hui, mais que j’ai eue pendant un moment).

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2 réflexions au sujet de “La voiture électrique : révolution en vue pour les boursicoteurs”

  1. Bonjour,

    je pense pour pour l’engouement des voitures electriques, il est aussi necessaire de prendre du recul.
    a) Dans beaucoup d’endroit, il y a des incitations fiscales a l’achat, qui font que le consommateur a droit a une belle ristourne lors de son acte d’achat. Ristourne qui se confirme avec un Plein a moins d’1 euros. Il est clair que si cela se developpe, l’etat devra :
    – Reduire les subventiosn a l’achat
    – Ajout sur le prix de l’electricité destiné a refaire les pleins l’equivalent d’une taxe TICPE, ramenant un plein electrique a plusieures dizaines d’euros.
    Le bilan economique de l’electrique pourrait bien changer
    b) Le lithium et les batteries. Il est simple pour tout le monde de changer une batterie de telephone ou d’ordinateur, mais le cout pourchanger une batterie de voiture est souvent elevé et arrive vers 7 ou 8 ans d’utilisation de la voiture ( ie entre 7 et 8K€ pour la petit Peugeot Ion. Ensuite quid du Lithium si l’automobile se dirige massiveement vers l’electrique ?

    Si je regarde une ZOE sans subvention et la location de batterie
    ce n’est pas si rentable que cela, et si on ajoute une taxe TICPE
    la c’est sur, il vaut mieux un bon vieux mazout ou essence…

    Répondre
    • @ Coyote

      Merci de ton apport dans ce commentaire qui permet de voir la voiture électrique sous un autre angle. J’apprécie beaucoup les commentaires argumentés avec un esprit critique.
      Au plaisir,
      Arnaud

      Répondre

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