Le vrai rendement d’une assurance-vie…

Les français adorent l’assurance-vie, d’ailleurs moi aussi, et ce, pour une multitude de raisons, mais tout n’est pas si rose…

L’assurance-vie est le premier outil avec lequel j’ai commencé à épargner, puis investir pour développer mon patrimoine financier. La première pierre de mon édifice financier s’est constitué grâce à l’assurance-vie. C’est avec cet outil que j’ai recommencé à investir en bourse via des fonds « actions » et commencé à prendre des risques et à gagner de l’argent. Il y a la sécurité du fond en euros, la possibilité de diversifier sur des fonds performants (dans le monde entier). La fiscalité y est intéressante au bout de 8 ans. C’est également un outil de transmission incontournable. L’assurance-vie est évidemment un outil à intégrer dans sa logique d’épargne financière. Mais attention, il faut choisir le bon contrat et ne pas écouter que son seul banquier (même s’il peut-être de bon conseil), son voisin ou encore son collègue.

Ce que vous devez savoir pour comprendre mon patrimoine : L’assurance-vie a une bonne place dans la gestion de mes actifs.

  1. Assurances-vie : 13500 € sur des fonds en euros
  2. PEA : environ 17500 €
  3. Compte-titre : environ 2100 €
  4. Immobilier : je possède trois garages que je loue.
  5. Je suis propriétaire de ma résidence principale

Le vrai rendement d’une assurance-vie…

Une étude de Better Finance (organisation qui défend les intérêts des épargnants), sur les performances de l’épargne retraite, permet de faire ressortir que le rendement moyen d’une assurance-vie sur 15 ans, n’est pas celui auquel on pourrait s’attendre. Cette étude reprend tous les frais, l’inflation et la fiscalité. L’objectif, obtenir un taux net moyen.   Quel est alors le rendement annuel moyen des fonds en euros ?

  • Grosse surprise, il ressort à 1,41 % entre 2000 et 2014

  Et pour les unités de compte ?

  • Très grosse surprise, le taux est négatif à – 0,85 %. Le risque ne paye donc vraiment pas…

Pourquoi ?

Des frais toujours trop importants :

Soyons lucide, si vous vous intéressez aux finances, vous connaissez déjà ces chiffres. Vous avez fait vos devoirs et vous avez calculé le montant des frais et le rendement que vous pouviez espérer. (Le faire précisément, peut-être pas, mais vous en avez une bonne idée). Cet exercice, je l’ai fait et c’est pourquoi aujourd’hui, j’ai plusieurs assurances-vie (au moins deux) « de qualité » et avec peu de frais (sans frais, cela n’existe pas). Ces assurances-vie on un rendement supérieur à celui annoncé plus haut. Les frais parlons -en :  Les frais sur versement (j’en ai pas), c’est en moyenne 2,6 %, mais ce n’est pas cela qui va le plus gréver votre performance, ce sont les frais de gestion (0,95 % en moyenne pour les fonds en euros et 1,80 % pour les Sicav). Pour vous donner une petite idée, une Sicav qui aurait progressé autant que le marché actions français ces dernières années, aurait été ponctionnée de 40 % en cumulé.

Comment réagir ?

J’ai décidé d’arrêter d’acheter des unités de compte.

Il y’a quelques années, je recommandais de glisser des unités de compte dans son AV. La gestion était passive, les marchés étaient bas, tout allait bien. On pouvait gagner de l’argent facilement quitte à payer quelques frais. Il y a quelques mois, j’ai ouvert les yeux, le rendement de mes Sicav, même s’il était bon, était ponctionné de frais. Mon résultat aurait été bien meilleur si j’avais investi en direct dans quelques valeurs côtées. J’ai vendu toutes mes Sicav pour garder l’argent sur mon fond en euros. Cet argent est destiné à, non pas acheter des Sicav, mais à investir directement sur mon PEA et / ou mon compte-titre. Cette méthode correspond bien à ma philosophie. Je sélectionne des sociétés que je connais et que j’ai envie d’avoir sur du long terme, voire du très long terme. Je suis allergique aux frais « inutiles », il faut en payer, c’est normal, mais au juste prix, c’est maintenant le cas.

Avec un rendement moyen de 1,41 % net annuel pour les fonds en euros et un rendement net annuel de – 0,85 % pour les unités de compte, il est grand temps de ne plus écouter le marketing des marques, ou encore d’écouter les spécialistes qui conseils toujours et encore, même aujourd’hui d’investir dans des Sicav. Il faut se faire sa propre opinion sur les divers produits proposés sur la place pour investir au mieux son argent.

  Et vous, comment faites-vous avec votre argent ? assurance-vie ou pas ? avec un banquier, un assureur ou un assureur en ligne, peut-être même n’avez-vous que votre livret A ? Possédez-vous un Pea ou un compte-titre ? Je suis curieux de connaitre vos choix… et la répartition de vos investissements.    

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12 réflexions au sujet de “Le vrai rendement d’une assurance-vie…”

  1. Bonjour,

    Je ne suis pas totalement d’accord avec ton analyse de l’assurance vie. Choisir un bon contrat, avec les frais les plus faibles, c’est le B A BA. Ces contrats sont proposés en ligne sur internet. Choisir un fonds en Euros qui a un bon historique peut laisser espérer un rendement acceptable sur la durée. Le rendement final d’un fonds en Euros dépend de ce que contient le fonds (obligations, trésorerie, immobilier, etc), mais aussi de la politique commerciale du gestionnaire qui, s’il affiche un taux de rendement alléchant, va attirer de nouveaux clients, parfois au détriment du rendement futur.

    Là où je diverge de ton analyse, c’est sur les unités de compte, les fonds autres que le fonds en Euros, qui sont de plus en plus proposés dans les contrats d’assurance vie. Bien sûr, ils sont chargés en frais et leur performance n’est pas assurée. Mais en les choisissant judicieusement et en faisant les arbitrages nécessaires en fonction de la situation économique du moment, ils permettent à mon avis de relever le rendement global du contrat d’assurance vie par rapport à quelqu’un qui se contenterait uniquement du fonds en Euros.

    Mon opinion est basée sur ma propre expérience. J’ai ouvert un PERP en 2004 qui ne proposait qu’un fonds en Euros et une unité de compte. Le rendement du fonds en Euros est passé de 4,01% en 2004 à 2,01% en 2014. J’avais réparti mes versements sur ce PERP à raison de 60% sur le fonds en Euros et 40% sur le fonds en unités de compte (un fonds en actions internationales). Heureusement que je ne me suis pas contenté de verser uniquement sur le fonds en Euros. J’ai clôturé mon PERP en 2015, lorsque j’ai pris ma retraite. Il affichait une revalorisation de plus de 60% par rapport aux versements que j’avais effectués pendant 10 ans, ce qui est loin d’être formidable, mais bien meilleur qu’avec seulement le fonds en Euros.

    Depuis 2010, j’ai ouvert plusieurs contrats d’assurance vie en ligne, avec des fonds en Euros, des unités de compte et des SCPI. J’obtiens un rendement annualisé d’un peu plus de 5%, ce qui est supérieur au rendement des meilleurs fonds en Euros. La seule contrainte, c’est qu’il est préférable de ne pas avoir une gestion totalement passive : verser régulièrement (sous forme de versements programmés) et de temps en temps faire un arbitrage si cela semble approprié.

    Voilà le fruit de ma petite expérience sur les contrats d’assurance vie. Je conçois que beaucoup de gens n’ont pas envie de perdre leur temps à gérer activement leurs contrats d’assurance vie et préfèrent s’en remettre aux conseils de leur banquier ou assureur ou tout simplement se contenter d’alimenter un fonds en Euros qui a l’avantage de la sécurité grâce à l’effet cliquet. J’avoue que je ne m’y suis mis vraiment que depuis que je suis en retraite.

    Cordialement,

    Jean-Luc

    Répondre
  2. Salut Arnaud,
    ça fait un moment que je n’ai pas fais un tour ici et je me rends compte que tout va bien.
    Cet article m’a fait plaisir mais j’ai quelques quelques questions….

    Depuis quelques mois, je vis en France et je compte bien gérer mon argent et surtout bien investir… Je n’ai vraiment pas encore choisi ce que je ferai de mon argent…

    Ma question est celle-ci: Concernant la bourse, penses-tu qu’il est réfléchi de commencer par le forex juste pour gagner de l’argent et de choisir des actions pour une vision de long terme? Ou penses-tu que le ferex est une arnaque?

    Déjà je ne compte pas aller vers les options binaires parce que pour moi c’est une arnaque…. Mais pour le trading dans son sens propre, je reste indécis.

    Aller bonne soirée…

    Répondre
    • @Nathanael

      Bonjour,

      Il y a en gros 4 types de marchés financiers :

      * marché des devises (Foreign Exchange, probablement inconnu de 90-95% de la population mondiale) ;
      * marché des actions (ce qu’on appelle parfois la « Bourse » dans le langage courant) ;
      * marché des taux d’intérêts (les dettes), c’est le marché du crédit, où les états et les entreprises viennent chercher des capitaux en émettant des obligations ;
      * marché des matières premières ou « commodities » ou « ressources / produits de base » (métaux, énergies, produits agricoles,…).

      L’investissement sur le Forex n’a pas grand chose à voir avec les actions. Mais avec du money management, du temps, de la formation, du money management (je me répète, c’est fait exprès), un compte de démonstration pour commencer, ça pourrait être un moyen de gagner de l’argent. C’est psychologiquement très exigeant (moins en cas de prises de positions sur le long terme).

      Je ne sais pas ce que dira l’auteur du Blog mais le Forex « en soit » n’est pas une arnaque. C’est simplement un marché financier. Il faut prendre des précautions, vérifier que son courtier (broker) n’est pas black-listé par l’AMF, qu’il est sérieusement régulé par une autorité de confiance (AMF, SEC, FSA ou BAFIN). Ne pas abuser du levier. Éviter les options binaires, comme vous dites, (il suffit de calculer l’espérance de gain/perte pour vérifier si c’est une arnaque ou non… généralement c’en est une et les options binaires enrichissent finalement surtout… votre broker).

      Enfin, je conseillerais de développer des connaissances sur le Forex pour tout investisseur, et ce, dans un but bien précis : acquérir des connaissances dans l’analyse inter-marchés, et dans les corrélations entre actifs, ce qui permet, dans l’idéal, de bien diversifier et de limiter les risques à long terme.

      Si l’on vous dit, pour limiter les risques, qu’il faut investir dans un portefeuille contenant à la fois des obligations et des actions et que vous le faites, c’est bien. Si vous comprenez par vous-même, après étude, réflexion et déduction personnelle, pourquoi vous le faites, c’est encore mieux.

      Pussiez-vous réussir dans vos investissements.

      Cordialement.

      G-B-L.

      Répondre
  3. Bonjour Arnaud,

    Je partage totalement ton analyse et l’élargit. Tout placement financier doit être analyser à un terme déterminé en fonction de différents critères :

    Sa liquidité (sa rentabilité sera moindre si le placement est liquide)
    Sa rentabilité (elle ne s’analyse pas uniquement en fonction d’un taux nominal, exemple un taux annoncé sur le fonds euros , un taux annoncé sur une SICAV ou FCP sur une brève période)
    Son risque (qu’il soit d’illiquidité ou d’immobilisation en capital voire en perte de capital)
    Sa fiscalité (les produits de défiscalisation ne sont pas les plus rentables mais peut permettre un gain au terme de l’opération)
    Ses frais ( et c’est souvent là ou se fait la différence à terme)

    L’assurance vie offre une enveloppe fiscale intéressante mais même si les frais immédiats baissent (frais de gestion annuels, absence de frais sur versements, arbitrage….) les frais sous-jacents aux UC ne font qu’augmenter et impactent la vraie rentabilité de ce produit mais je suis intéressé de connaître la méthode de calcul des taux indiqués ( 1,41 % entre 2000 et 2014,taux est négatif à – 0,85 %)

    Répondre
  4. Hello,
    je rejoins l’avis de Jean Luc. j’ai perso 3 assurances vie dans lesquelles j’ai des UC.
    je gère la proportion d’UC et fonds euro différemment sur chaque assurance vie. mais j’ai environ 5 UC par assurance vie. je les garde entre 6 mois et 2 ans, voire plus si elles continuent à grimper. Il est vrai que pour avoir des UC, cela demande du temps, du travail d’analyse et un effort de diversification et qu’il faut rester calme même s’il y a des fluctuations !
    mais certaines de mes UC ont un rendement de plus de 80 %, ce qui n’est pas négligeable … ce qui porte mon rendement annuel autour de 6% pour mes assurances vie, avec une répartition d’environ 20 à 40 % en UC, le reste en fonds euros.
    Ma devise : « placer son argent au bon endroit et au bon moment »
    A bientôt
    Gérald

    Répondre
  5. L’assurance-vie ne se résume pas à un placement d’épargne et d’ailleurs c’est un contrat d’assurance. C’est un vrai couteau suisse pour sa gestion de patrimoine… encore faut il en maîtriser son utilisation.

    Répondre
  6. L’étude vaut ce qu’elle vaut, c’est à dire pas grand chose, car on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres. Partir du point le plus haut de la bouse, avant l’éclatement de la bulle internet, n’est pas très malin de la part de ses auteurs. En utilisant 1986-2000, le résultat aurait été tout différent.
    En plus, ce chiffre de -0 et quelques tient surtout à la mauvaise performance des actions sur la période, et pas du tout au fait d’être dans une assurance vie. Nous continuons personnellement à utiliser les UC en assurance vie. Le léger sur frais de l’AV est largement compensé par la fiscalité. Cela, bien sur, à condition de choisir une AV en ligne.

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    • @ (Je préfère voir des prénoms que des sites)
      C’est vrai que l’on peut se méfier des chiffres et de la manière dont on les interprète.

      L’assurance-vie est un excellent support, mais pour l’investisseur qui s’intéresse aux finances, il est préférable d’investir en direct, que ce soit sur un compte-titre ou sur un PEA.
      Le rendement en sélectionnant les bonnes valeurs, et ce n’est peut-être pas si compliqué que cela, sera certainement meilleur.
      Le PEA limite les frais, mais aussi la fiscalité.
      Le compte-titre lui permettra d’investir sur des valeurs extraordinaires, hors Europe. Le bémol, sera, ici, la fiscalité.

      Répondre
  7. Bonjour, je souhaite éclaircir un point.
    Concrètement, tu achètes des actions de quelques sociétés et après tu n’y touches plus et réinvestit les dividendes?

    Répondre
    • @ Jean

      Tu as tout compris, c’est le principe général de ma démarche.
      Il peut parfois y avoir des ajustements, mais si je sélectionne un titre, je l’ai pour longtemps.

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  8. Je te remercie pour cet excellent article, je n’avais jamais vu l’assurance-vie de cette manière :).

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