Que penser du patrimoine de nos élus ?

Je ne vais pas m ‘engager dans une polémique sur le sujet, mais vous vous dotez bien que le sujet m’intéresse.
Le patrimoine est-il le reflet de notre personnalité, de la façon dont on aborde la vie ?
J’ai lu avec intérêt, et non pour assouvir une quelconque curiosité, le patrimoine de nos ministres du plus « riche » au moins « riche ».

Premier constat : Le patrimoine est comme l’argent un « tabou » :

Soyons lucide, la publication du patrimoine de nos élus ne changera rien à la corruption ou encore à la dissimulation d’informations.
Il ne faut pas être naïf.

Par contre, je m’aperçois d’une chose, je n’en suis pas surpris, c’est que de dévoiler son patrimoine (immobilier et financier) est un réel « tabou », même et surtout pour nos politiques. Pourquoi ? Dans des pays voisins (ceux du nord surtout), c’est quelque-chose de naturel.

On peut arguer que c’est du domaine privé, que cela ne regarde personne. C’est vrai, mais quand il s’agit de confier la gestion de notre pays à des personnes, n’est-il pas intéressant de savoir comment ils gèrent eux-même leur budget, leurs économies, leurs investissements, leur patrimoine.

Gérer un pays, nécessite de savoir gérer son argent et son patrimoine.

Comment demander à des élus de faire des économies, si dans leur vie ils sont incapables de le faire ? Comment demander à des élus de renforcer, de gérer ou de créer des actifs, quand ils n’en ont pas eux-même ou qu’ils n’en comprennent pas le fonctionnement ? Comment demander à des élus de bien gérer l’argent des contribuables s’ils sont incapables de le faire pour eux-même ?

Gérer l’économie de notre pays n’est pas une mission aisée, mais pour y parvenir, il faut se poser les bonnes questions, et les prémices de ces questions peuvent se trouver dans la gestion de son budget, de son patrimoine personnel.

Qu’est ce qui est bon pour moi, pour ma famille, mais aussi et surtout pour mon pays ?

Un deuxième constat : Les tabous peuvent masquer une certaine fierté, ou au contraire une certaine gêne :

Certains de nos élus devraient être fier de montrer leur réussite, de montrer leurs aptitudes à savoir gérer, budgétiser, économiser et investir. Ce peut-être un atout important pour notre pays.
D’autres, peuvent au contraire, être gênés de ne pas présenter un bilan plus positif.

Un patrimoine se construit en faisant des efforts, il faut en être fier.
Ce que l’on demande à nos politiques, c’est évidemment de savoir gérer leur argent pour pouvoir gérer au mieux notre pays.
Ce que l’on ne souhaite pas, et la frontière est mince, c’est de voir nos politiques se servir de leur position pour s’enrichir personnellement directement ou indirectement.

Enrichir un pays, faire que l’ensemble de nos concitoyens vivent mieux nécessite un nombre important de qualités.
La gestion d’un patrimoine doit en faire partie.

Je vous invite à lire cet article du Monde pour vous donner une idée du patrimoine des membres du gouvernement : Patrimoine des ministres : les bons gestionnaires sont rares

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11 réflexions au sujet de “Que penser du patrimoine de nos élus ?”

  1. Le patrimoine en lui même ne me parait pas représentatif.
    La déclaration de revenus serait déjà bien plus intéressante à consulter.

    Pour reprendre l’exemple des pays du nord, il me semble que patrimoine et revenu sont consultable par tous pour tout le monde.

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  2. ce qui m’inquiète ce n’est pas tant le niveau leur patrimoine, ce qu’il gagnent, leurs avantages mais leurs actes. Impossible de déduire quoi que ce soit du manque de patrimoines de ces ministres. Mais ça nous fera poser la question : est ce qu’il résisteront à la tentation?

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  3. Peu m’importe leur patrimoine, leurs responsabilités méritent leurs salaires. Par contre ceux qui touchent un salaire conséquent en faisant croire qu’ils bossent ça me dérange parce que celui qui paye c’est moi : le contribuable et là j’ai mon mot à dire, mais ce qu’ils font de leur argent… Comme tu dis quelqu’un qui gère bien son patrimoine sera plus doué pour gérer un budget de l’état. En France on est toujours coupable d’avoir gagner de l’argent, aux Etats-Unis on les admire…

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  4. Déclaration de patrimoine des ministres.
    j’en verse des larmes de crocodile.

    I AM : je suis ingénieur agronome, 69 ans, 10 irrigation goutte à goutte au Maroc, qui ne m’ont nullement enrichi pécunièrement. 17 ans en assistance informatique.

    Je prends un cas concret Stéphane le Foll ministre de l’agriculture j’apprécie le tempérament de cette personne. Mais où est le bon sens paysan.

    Il déclare une moto : Bmw650 = 300 euros qui s’achète neuve 9000 euros
    C’est mal connaître le milieu motard globalement très sérieux,
    Et qui plus est les grands rouleurs en BMW, qui se paient des motos très chers mon fils.

    La moto n’est plus du tout connotée « populaire only », toutes les classes sociales Se retrouvent dans ce milieu oh combien mondialisé, « très riche en relation ».

    Je suis motard depuis 1996, Expérience 150000 km
    j’ai démarré en 125 à 52 ans, puis Permis A à 60 ans
    Et achat d’une Bmw650 occasion 5600 euros

    Mon patrimoine moto :
    Yamaha 125 achetée en 2003 2700 e valeur argus 1000 e c’est ma 3ème 125 (50000km)
    Bmw 650 scarver occasion achetée en 2005 5600 e valeur argus 2500 e (30000km)

    Conclusion :
    déclarer n’importe quoi c’est se couper de la réalité quotidienne de tout un chacun.(les électeurs)
    Blabla blabla blabla, pipo pipo pipo.
    Je lui rajoute et lui mets un ZéRO à sa déclaration, 3000 euros. Ya pas de honte.
    Si c’est un authentique motard il sera plus en sécurité sur cette machine bien entretenue.

    Salutations motardes à tous
    V V V Véloce Vigilant Voyage
    Patrice.

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  5. Certains ministres affirment de ne rien mettre de côté alors qu’ils alignent des salaires très confortables en plus d’avantages indus (nourri, logé, blanchis…)…Dans ce contexte, il est suicidaire de leur laisser la gestion de notre pays…sans parler du « je n’aime pas les riches » de notre président qui se fait entouré de millionnaires dans son propre gouvernement….

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  6. Je trouve leur Patrimoines pas trop excessifs,mais des placements beaucoup dans l’immobilier et ils ont raison,par contre je ne comprends pas certain qui on des sommes énormes sur leur compte et non placées à l’heure actuelle,surtout que maintenant si on a fait un gros achat c’est facile de retirer du jour au lendemain d’un compte pour remettre sur l’autre!

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  7. Cet article tombe à point nommé ! En effet, la blogosphère « bouillonnante » des finances personnelles ne peut ignorer l’actualité financière brûlante de notre société. Vous avez su, Arnaud, traiter cette actualité de manière substantielle et concise en pointant les causes véritables du problème, sans se contenter d’en déplorer les symptômes… Quelle différence avec l’écume médiatique (conventionnelle) dont nous on nous abreuve quotidiennement…

    Vous avez raison de pointer que la source du problème est effectivement le tabou de l’argent dans notre pays. Mais sur quoi celui-ci repose-t-il ?
    Ce tabou est en fait un rempart que notre société a bâti contre ses propres démons ancestraux : l’égalitarisme et l’envie qui tous deux se nourrissent mutuellement. Par conséquent, publier le patrimoine des politiques ou celui de tout autre groupe constituant « l’élite » ne brisera en rien les racines de ce tabou tant que cette « passion française pour l’égalité » perdura, pour reprendre l’expression du grand penseur visionnaire Alexis de Tocqueville. Bien au contraire, je suis même convaincu que ce grand « loft story patrimonial » de nos politiques n’aura pour effet que de l’amplifier…

    La corrélation entre une bonne gestion financière personnelle et une bonne gestion financière publique n’est, à mon sens, pas avérée.
    Une bonne gestion des deniers publique exige deux conditions :
    – La « science », autrement dit la compétence des bons gestionnaires.
    – La « conscience », c’est-à-dire le niveau de moralité ou de vertu des gestionnaires.
    Pour ce qui concerne la science, l’article du journaliste du Monde auquel vous renvoyez affirme que les ministres « bons gestionnaires sont rares ». On peut certes rejoindre celui-ci dans ce constat par rapport aux critères invoqués. Mais nos ministres seraient-ils de « bons gestionnaires », que l’état des finances publiques ne s’en porterait pas forcément mieux.

    Quelle est la principale motivation des politiques ? Leur réélection(s). Face au poids de celle-ci, que valent dans leur cœur le courage de faire les réformes qui s’imposent ? Ou encore le refus de consentir avec démagogie à des largesses budgétaires inconsidérées dans l’espoir de briguer des places tant convoitées ? Entre science et conscience, c’est – et de loin – la conscience qui prime. La conscience a la faculté d’engendrer la science alors que l’inverse est rarement vrai. En effet, quand une personne avance en conscience, elle développe l’humilité et le courage d’acquérir la compétence adéquate. Inversement, une science sans conscience nous gonfle généralement d’orgueil et nous remplit de complaisance. C’est « la ruine de l’âme » dont parle Rabelais.
    Et de la conscience, il en faut impérativement quand il s’agit de gérer l’argent des autres. De surcroit quand le gestionnaire n’entretient aucune relation concrète avec eux : le peuple est une entité impersonnelle qui exige un niveau de moralité aigu à la hauteur de cette abstraction. La vertu publique n’a aucune chance de triompher quand l’intérêt privé des dirigeants s’y oppose.
    Mais que faire alors ?
    Changer résolument notre rapport problématique à l’argent en n’hésitant plus un instant à se faire accompagner par un professionnel pour y parvenir. Cessons d’être naïfs en attendant que le Pouvoir change par lui-même ! Sortons du stade infantile dans lequel nous, Français, avons été trop longtemps conditionnés : celui de tout attendre de l’Etat…
    Rendons nous à l’évidence : nos dirigeants politiques commenceront à bien gérer les deniers publics que lorsque que les citoyens qui les ont élus auront eux-mêmes développé une relation saine et productive à l’argent. Et cela commence par consentir aux réformes douloureuses qui s’imposent pour que notre pays cesse enfin de vivre au-delà de ses moyens : 39 années de déficits publics consécutifs, ce n’est plus tolérable ! Que cela plaise ou non, chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite. Il suffit de comparer la conscience publique de nos « élites » politiques à celle des pays germaniques pour s’en convaincre…

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  8. bonjour

    je trouve plutôt lourd de parler encore et encore de ce sujet.

    y a mieux à penser : gdf va lourder plus de 4000 personnes.

    mais bon hollande est malin, il a créé une belle diversion avec ces publications et déporter le débat : oh la la ils ont de la tune, le plus important c’est pas ce qu’ils ont mais ce qu’ils font ….

    c’est une évidence : Cahuzac est le seul évadé fiscal …. enfin a se faire gauler

    Ludovic

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  9. Personnellement, je ne comprend pas comment avec des revenus aussi élevés, il n’arrivent pas à avoir des patrimoines plus élevés. Cela me fait peur car ce qu’il ne sont pas capables de faire chez eux, comment pourraient-ils le faire pour le pays.

    Franchement, quand on gagne 8000 €/mois, il est très facile d’en mettre la moitié de côté. A 3% sur un assurance vie, rien que sur 5 ans, il y a déjà de quoi se faire un patrimoine de 250 000 €. Alors quand on a hérité et qu’en plus on a ces revenus là depuis 30 ans, 2 M€ de patrimoine c’est un minimum !

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