Riches et pauvres : les inégalités du niveau de vie

« En 2009, le niveau de vie médian augmente d’à peine 0.4 % en euros constants, contre +1.4 % par an de 1996 à 2008. »

Cette phrase est la première d’une étude très intéressante réalisée par l’INSEE et qui vient tout juste de paraître « Les revenus et le patrimoine des ménages ».

L’année 2009, est, vous l’avez compris, l’année qui a suivi la crise des Subprimes. En voyant ces chiffres, je me dis que la France malgré ses difficultés a su résister, même si, à cette dernière, lui succède actuellement la crise de la dette souveraine.

Il sera intéressant de connaître l’étude qui sera faite de l’impacte de ces deux crises.

Les plus modestes les plus touchés :

L’économie Française a connu la plus forte récession depuis l’après-guerre. Si la crise touche l’ensemble de la population, elle fragilise un peu plus les plus modestes.

Le chômage a cru de manière significative pour passer de 7.4 % en 2008 à + de 9 % en 2009. Les primes versées au plus modestes à cette période ont eu un effet d’amortisseur, ainsi que le RSA.

Les plus modestes ont leur niveau de vie en recule de 2.1 %, recul principalement du à la dégradation du marché du travail.

On apprend que 13.5 % de la population vit avec moins de 954 € par mois.

Les plus aisés :

Les personnes les plus aisées ont également connu une baisse de leur niveau de vie – 1.2 %. (revenus moindre de leur activité et de leur patrimoine).

Des chiffres parlants sur le niveau de vie des français :

L’étude de l’INSEE fait ressortir six groupes du niveau de vie, du plus faible au plus élevé.

Le premier groupe représente un peu moins de 25 % de la population et concentre à peine 10 % de la masse des niveaux de vie, alors que les deux derniers groupes représentent 7 % de la population mais concentre 18 % de la masse des niveaux de vie.

En France, en 2009, le niveau de vie médian d’un ménage est de 19 080 € par an, soit, 1590 € par mois.

Comprendre un revenu médian :

19 080 € est le montant qui partage en deux la population.

Il y a 50 % de la population avec moins de cette somme et autant avec plus. Cela vous permet de vous situer par rapport au reste de la population et de relativiser votre situation.

Les 10 % des personnes les plus modestes ont moins de 10 410 € annuels alors que les 10 % les plus aisées ont plus de 35 840 € annuels.

Il existe, vous vous en doutez bien, des écarts importants dans les 80 % restants même si une grande partie de la population  est concentrée autour de la médiane. (on parle ici de niveau de vie intermédiaire mais pas de classe moyenne.)

Je vous conseille vivement d’aller sur le site de l’Insee pour lire cette étude qui je vous l’accorde n’est pas toujours très simple à comprendre.

Mais l’idée générale, en tout cas, l’interprétation que je peux en faire, c’est que cette crise aussi terrible soit elle, n’a pas impactée la France autant que les Etats-Unis, vous pouvez lire mon article sur le sujet : La richesse des Américains.

Le problème, c’est qu’aujourd’hui, la France et l’Europe connaît à nouveau une crise d’une grande ampleur, celle des dettes souveraines.

Quelle impact aura cette dernière sur le niveau de vie des Français ? Comment les différentes populations vont être touchées ?

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10 réflexions au sujet de “Riches et pauvres : les inégalités du niveau de vie”

  1. Bonjour,

    La zone géographique compte également beaucoup dans ces stats.

    En effet, il vaut mieux toucher un RSA dans le sud ouest de la France qu’à Paris.

    Mon locataire touche 900€ de revenus par mois et il vit dans un T2 de 40m2 en centre ville. Son loyer est de 390€ par mois et grâce aux allocs, il n’en paye que 150€, pas mal non !

    Je pense que nous allons mettre encore plusieurs années avant de sortir la tête de l’eau. Le tsunami de la crise financière de 2008 s’étend sur le territoire et cela fait 4 ans ça dur…

    Alexandre

    Répondre
  2. La notion qui me gène est revenu médian des ménages.
    Car un ménage est une personne qui se déclare seul aux impôts.
    Donc dans ménage, on prends les retraités et les étudiants qui se déclarent seuls.
    Donc en gros des parties de la population qui sont reconnus pour avoir des revenus faibles!

    Sinon, je reste toujours positifs malgré la crise.
    Il y a toujours du boulot, et les entreprises continuent de recruter.
    Bien sûr comme tout le monde est en état d’attente (des prochaines réformes, des signes de la reprises, des augmentations de salaires, …), l’activité tourne un peu au ralenti.
    Donc tout n’est pas rose, mais globalement, le pays s’en sort bien!

    Si vous avez un doute, prenez les transports en commun, et comptez le nombre de personnes n’ayant pas de smartphones (et n’ayant pas payé 600€ pour en avoir, que ce soit en 1 fois où dans un forfait). 600€, c’est plus d’un demi mois de smic. Donc pas négligeable.
    Perso, dans une rame de RER, je pense que les doigts d’une main me suffisent pour le calcul! (par contre dans l’autres sens….)
    Donc la crise est une notion très très relative!

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  3. bonjour

    l’article est très intéressant et montre bien la difficulté dans laquelle nous sommes

    j’avais fait un article il y a quelques temps sur le mécontentement des français face au cout du loyer, beaucoup trouvaient cela trop cher

    Ludovic

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  4. J’aime bine la remarque d’Alexandre: effectivement si on vit à Paris ou dans la Creuse on n’a finalement pas le même niveau de vie avec le même revenu. Des lors le niveau de vie ne serait il pas un critères plus important et plus précis que le revenu ?

    Répondre
  5. Gunday m’a l’air très optimiste. Je suis tout l’inverse.
    Comme l’a rappelé la crise états-unienne (à ce titre, lire régulièrement l’article sur le niveau de vie des ménages de avenir plus riche est une très bonne cure), la croissance n’a pas servi la richesse et notre équilibre est très fragile : il a suffit que la bourse dévisse un peu pour retourner en 1992 !
    Crise ne signifie pas : « les ménages agissent sobrement et donc n’emprunte pas ». Ils veulent simuler la richesse pour le dernier i-produit, mais sur la base de quoi ? Quel argent réel ?
    Les chiffres-phares de cet article sont à retenir pour mieux relativiser, à mon avis. Et dans ce contexte, je ne comprends sérieusement pas les gens autour de moi, qui gagnent autour de 1500 net, dire « il faut arrêter de s’en prendre aux riches, de les taxer », etc. Vraiment, je ne les comprends pas. Avoir plus de compassion envers quelqu’un susceptible de les exploiter plus qu’envers des médiants… On marche sur la tête

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    • Je suis positif pour une bonne raison, malgré la fin du monde annoncé dans les journaux, j’ai des échos de manque de main d’œuvre, de peu de difficulté à trouver du travail pour certains, etc.

      Donc 2 versions qui sont totalement contradictoires, une venant du monde réel relativisant fortement la crise, et une venant des médias qui nous promette de tous devenir pauvre.

      Quand aux gens, chacun est libre de penser ce qu’il veux.
      Perso je suis pas d’accord avec certains des nouveaux impôts, car j’estime étant contre productif (l’impôt incitant la spéculation par exemple), mais effectivement, il y a une prise de conscience globale que je trouve intéressante!

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  6. Au Canada, pour chaque 1$ gagné, on dépense près de 1,35$. Alors, pour l’instant les niveaux de vie des gens n’ont pas tellement baissé. Mais à ce rythme, il y aura un problème un jour.
    Du côté USA, leurs habitudes d’épargne a augmenté depuis la crise des subprimes, mais ils dépenses encore plus qu’ils ne gagnent… mais c’est moins pire là-bas. Je crois que le ratio est du genre 1$ gagné pour 1,10$ dépensé.

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